Savoir & Sagesse : La clé est dans les Relations

Le véritable humanisme cultive des têtes bien faites et sensibles à la culture, à la créativité et à la beauté afin d'assurer un développement harmonieux du corps et de l'esprit. Il permet aussi la libre expression de l’individu et ouvre aux questions fondamentales sur la vie ainsi qu'au respect de soi-même et de la diversité humaine. Un tel humanisme est capable de permettre ensuite à l'adulte de poursuivre sa propre éducation et sa quête du bonheur par la connaissance qui est la possession de son pouvoir et le don de lui même. Pour que le système éducatif ne programme plus les individus dont la motivation première est bien souvent la compétition avec les autres et non malheureusement avec eux-mêmes, il faudrait à mon avis un enseignement tout autre qui ne crée plus l’exclusion des jeunes.

L’enseignement de vie est un processus sans fin, un programme qui représente les thèmes essentiels de l’apprentissage émotionnel et relationnel. L'art de vivre ensemble, devrait être enseigné par l'exemple de la pratique et non simplement comme juste un idéal. Il faudrait offrir à nos enfants une école plus ludique car la vie est un jeu. Certains gagnent, d‘autres non, mais la plupart perdent car ils ne connaissent pas les lois du jeu. Trop souvent, nous jouons sans faire attention aux règles et c’est pourquoi, nous ne comprenons pas pourquoi nous perdons, et recommençons la partie dans le même aveuglement. Ensuite, il faut accepter de jouer en prenant le risque d’aller toujours plus loin sans savoir si nous allons gagner ou pas. Quand on a compris l’essentiel du jeu, tout devient plus simple, drôle et nous pouvons jouer en nous amusant. Voilà pourquoi la vie est similaire à un jeu. De plus, nous devons prendre conscience que nous avons quelque chose à apprendre de chaque personne que nous rencontrons. Si nous regardons notre propre vie, nous constaterons que chaque personne que nous avons rencontrée a contribué à sa façon de faire de nous ce que nous sommes aujourd’hui. Nous apprenons des autres car ces rencontres nous sont envoyés dans un but, celui de progresser et de nous exercer avec eux. Les jeunes ont leur propre langage. C’est donc dans l’échange que l’on s’enrichit de la différence et que l’on tisse réellement un lien. Pour qu’une relation introduise de l’ordre dans la conscience, elle doit répondre à deux conditions : qu’il existe une certaine compatibilité entre nos objectifs et ceux de l’autre personne et que l’on soit prêt à s’investir dans les objectifs de l’autre. L’alliance de la générosité et de la lucidité est une alchimie subtile qui mêle le ressemblant au différent.

Allons dans une école où l’enfant se sente :

sécurisé : Dans certains établissements, le système scolaire insécurise les enfants par des pratiques jamais remises en causes parce que c’est comme ça et pas autrement. Il faudrait développer et encourager des projets d’école où la gestion des émotions ferait partie intégrante de l’enseignement

respecté : le sentiment de sécurité passe aussi par le respect de l’autre. Celui des élèves à l’égard des enseignants mais aussi celui des enseignants à l’égard des élèves.

valorisé : il faudrait peut-être ne plus mettre les enfants en compétition les uns avec les autres mais les mettre en compétition avec eux même pour qu’ils se sentent progressés.

motivé : avec une grande motivation, l’élève le moins favorisé peut réaliser des exploits alors qu’à l’inverse, l’élève le plus doué peut rester sur ses acquis et ne rien accomplir de transcendant. Le manque de motivation est facteur d’échec scolaire. Je pense que l’élève doit s’exprimer pour ne plus rester dans un rôle d’enfant docile.

compris: l’enfant sécurisé, respecté, valorisé et motivé est sans aucun doute un élève heureux qui a le désir d’apprendre.

Dans la plupart des cas, les enfants ne veulent pas donner tort à leurs parents, leurs écoles, leurs religions, leurs traditions, leurs textes sacrés, alors, ils nient leur propre expérience en faveur de ce qu'on leur a dit de penser, et deviennent inconsciemment des enfants dociles, « bien éduqués ». En acceptant telles quelles les valeurs de nos parents sans les confronter à d'autres qui nous sont inconnues, voire détestables, nous risquons de ne pas apprendre à peser le pour et le contre et devenir incapables d'élaborer nos propres choix. Plus nous sommes clairs avec nos choix, plus nous sommes maîtres de notre vie. Une certaine connaissance, donc, doit être transmise d'une génération à la suivante, mais ne répétons pas les mêmes erreurs. Enseignons une éducation de vie dans nos écoles pour que les enfants deviennent épanouis. L'éducation peut s'accomplir en se concentrant davantage sur la sagesse que sur la simple connaissance.

N'offrons jamais notre aide qui enlèverait le pouvoir de l'autre. Il faut que chacun soit satisfait et que chacun ait la propre capacité de penser clairement. L'objectif 1er de l'être humain, à travers la vie, est de s'exprimer lui-même, d'optimiser les ressources dont il dispose (celles qu’il a à sa naissance). A l’école maternelle : la philosophie peut se commencer dès le CP. En lançant des débats, les enfants apprennent à choisir les mots justes pour se faire comprendre, argumenter et intéresser une trentaine de leurs copains. Ils sont dans des situations de vie, s’interrogent, peuvent rebondir sur des idées et apprennent à ne pas se sentir dépendants de l’approbation des autres. Les classes d’école ne devraient pas être des classes faites par âge mais par niveaux.. D’ailleurs, il y a de plus en plus d’enfants qui ont le même âge et qui n’ont pas le même niveau et cela ira en s’accentuant. Voilà pourquoi, en créant des classes par niveau, cela évite la démotivation et l’exclusion de certains élèves.

A l’école primaire :

Enseignons à nos enfants: que le véritable bonheur se trouve en Soi. Qu’ils s’acceptent en entier avec les parties de soi qu’ils estiment négatives ou mauvaises. Qu’ils acceptent leur dualité pour les transformer en complémentarité.

Enseignons à nos enfants: que l'échec est une fiction. Toute tentative est une réussite, tout effort atteint la victoire. L’erreur nous permet d’avancer. Ils doivent travailler pour eux et avec les autres, non contre eux et contre les autres.

Enseignons à nos enfants: que vivre dans un pays riche est une grande chance, que rien n’est acquis, que la générosité sous toutes ses formes paie plus que celui ou celle qui garde tout pour soi. C'est donc par le partage et non par l'accumulation que l'on reçoit.

Enseignons à nos enfants: qu'ils sont dignes d’être aimés pour ce qu’ils sont vraiment, et qu’ils n'ont pas à rivaliser et être en compétition avec qui que se soit sauf eux-mêmes.

Enseignons à nos enfants: qu'ils ne seront jamais jugés, qu'ils n'ont pas à se soucier de toujours vouloir avoir raison, nous les aimons pour ce qu’ils sont.

Enseignons à nos enfants: que les punitions et les conséquences ne sont pas une seule et même chose, mais qu’il faut être conscient des causes et des conséquences.

Enseignons à nos enfants: que le fait d'être précieux ne veut pas dire qu'ils soient supérieurs, que ce n'est pas en prétendant être supérieur à quelqu'un que l’on montre son intelligence, ni son humilité.

Il faut enseigner cela, non seulement par les paroles, mais aussi par des gestes, non seulement par des exposés, mais aussi par des démonstrations.

C’est ce que l'on fait que nos enfants imitent, et c'est par notre façon d'être, qu'ils deviennent.

Cette façon d’éduquer n'est pas meilleure mais différente, et je suis certaine qu’elle a des vertus thérapeutiques. Il faut redonner la priorité à la connaissance de ses valeurs, celles qui dirigent, donnent un sens et une direction à notre vie. Nous pourrions édifier nos collèges autour de concepts, (cela se pratique maintenant dans certains). Nous pourrions aussi par exemple, faire découvrir à nos collégiens les lois fondamentales permettant à l’être humain d’être un véritable sujet en travaillant sur une prise de conscience. C’est un travail assez difficile cependant, car, nous naissons minuscules et dépendants d’autrui. La voix de nos proches, notre famille, notre entourage, est en nous avant la nôtre et la nôtre doit s’élever et chercher à se faire reconnaître. Heureusement, là aussi des moyens ont été mis en place et cela à donné d’excellents résultats. Pour engager le combat quotidien contre soi-même et vaincre, il faut un projet fort, une ambition forte, une passion forte. Un bon moyen de s’en sortir, à mon avis, est le défi, lancé à soi-même et au monde.

Les valeurs fondamentales sur le respect de vie :

Le but de l'être humain : donner un sens à sa vie. Connaître les lois de cause à effet, les croyances constructives et destructives: l'honnêteté, l'engagement et la responsabilité, la transparence, le partage, la liberté, la pleine expression de soi, le pouvoir de la pensée et des mots.

La connaissance de soi : écouter la voix de l'âme, l'intuition, l'ouverture du cœur, les synchronicités, les portes de passage de conscience, l'accueil de la vie et de la mort, être sain de corps et d'esprit.

Les besoins du corps physique: aimer son corps et le tenir en bonne santé. Se réaliser dans notre monde physique.

Les besoins du corps émotionnel: exprimer ses émotions, se libérer des anciennes croyances de peur, de culpabilité, et d'ignorance. Se réaliser dans le monde des désirs.

Les besoins du corps mental: être maître de soi, maîtriser ses pensées, garder son libre-arbitre, se libérer de notre passé, l'inconscient collectif. L'effet miroir. L'intelligence créatrice. Se réaliser dans le monde de l’esprit.

Le transpersonnel : Aller au delà de la personnalité, c'est l'unité, la rencontre authentique et fluide avec les autres. Se réaliser dans la Connaissance et la Sagesse.

Se sont des connaissances utiles pour les lycéens. S'aimer et se connaître en tant qu’individu est important car le manque de sécurité fait que nous cherchons à nous sécuriser auprès des autres.

Apprendre à nous aimer est essentiel au cours de l'existence. Nous aimer veut dire: croire en nous, nous faire confiance, nous donner la première place, nous privilégier, nous respecter en toutes choses. Bien sur, nous sommes influencés par la façon dont nous sommes éduqués. A nous de trouver nos propres paramètres, définir nos propres critères de respect, d'amour, de tendresse.

Lorsque nous sommes compréhensifs envers nous-mêmes, ouverts, sans jugement, nous pouvons l'être aussi envers les autres, car en toutes choses, tout, part de nous mêmes. Cette vérité est incontournable. On nous a enseigné que le fait de nous aimer était égoïste, mais le manque d'amour envers nous-mêmes génère une multitude de problèmes.

La paix doit venir de chaque être humain réconcilié avec lui-même, et ouvert aux autres, lucide. La force psychique et spirituelle est nécessaire pour que nous sortions de la peur des autres, cette peur qui est vraiment le nerf de toutes les guerres. Le cerveau de l'enfant est plastique, adaptable, malléable. On fait presque tout ce que l'on veut avec lui. Tout est possible, le meilleur comme le pire.

Pour moi, tous les problèmes de l'éducation ont une même racine:

  1. L’humanité toute entière est en voix de mutation et elle n'y est pas préparée. Seule une rééducation de l’humanité à la véritable nature de l’homme, celle d’une réalité triple (esprit, âme et personnalité) et à la connaissance de la loi de cause à effet et à sa relation avec la loi de renaissance, permettra à l’homme de s’accomplir.
  2. les enfants doivent apprendre les bases indispensables comme :

Les savoirs : Lecture, écriture, calcul, et informatique

La sagesse : La connaissance et la foi en la vie.

Le plus important, est que l'enfant apprenne à penser par lui-même. Il doit le faire par sa propre expérience. Il faut l'aider, le guider, sans jamais l'endoctriner pour qu'il développe cette lucidité. Les enfants sont naturellement des chercheurs, très semblables aux chercheurs scientifiques ou spirituels. Ils aspirent à comprendre les lois du monde qui les environnent. Ils aiment instinctivement toucher, déplacer, éprouver les propriétés de l'objet, faire leurs propres expériences. Le géni est fait de patience. Parce que l’enseignant aura su trouver les mots et le ton qui aident et qui acceptent, parce qu'il aura su s'interdire et interdire les mots qui jugent et qui punissent, parce qu'il aura su parler au cœur, alors il aura tissé le lien d'une estime réciproque. Pour moi le maître est aussi un éveilleur d'âmes. Le noyau de l'apprentissage, sa réussite ou son échec, réside dans le cœur de l'élève, et nulle part ailleurs.

Sans le savoir, les enfants donnent libre court à l'hémisphère droit. C'est ce qui les rend si créatifs et si intelligents. Ils ne procèdent pas par raisonnement, ils vont à l'essentiel :

La globalisation.

Ils perçoivent les choses non pas telles qu'elles sont mais telles qu’ils les ressentent. Ainsi, pour améliorer la relation à l'enfant, au quotidien, dans le respect mutuel et ainsi favoriser un apprentissage harmonieux et productif, respectons les différences car chacun de nous est unique. En réformant l'enseignement, nous donnerons aux jeunes l'éducation qu'ils ont besoin, qui feront d'eux, des hommes et des femmes libres, capables de comprendre l'univers qui les entoure et sa signification. La vie est faite pour être aimée, il faut laisser nos enfants s’émerveiller, être enthousiastes, heureux de découvrir et d’explorer le monde, d’apprendre et de grandir. Il est urgent d’aller voir en nous cette conscience de la vie et de la réveiller doucement sans la brusquer. En prenant conscience de cela, nous admettons les parties sombres de nous-mêmes sans les occulter. La seule chose que l'on oublie d'enseigner aux enfants et aux enseignants : C'est la vie.

Apprenons aux enseignants à identifier et respecter les besoins physiques, intellectuels et affectifs de l'enfant. C'est une révolution des mentalités. La conscience de soi est le premier facteur du développement affectif et social. L'acceptation de soi et des autres est la clé de la conscience. Il est donc urgent d'appliquer un antidote au mal de vivre de certains car parents et enseignants, obnubilés par les résultats scolaires et les carnets de note, ne détectent plus les signes avant coureurs d'un mal de vivre qui se déroulent pourtant sous leurs yeux. Désigner un responsable fait aussi preuve d'aveuglement. Les parents et les enseignants sont des boucs émissaires désignés. Selon moi, personne n'est responsable, c'est l'éducation qui est malade. Concernant l’avenir de l’éducation, il faut y faire face aujourd’hui sans plus attendre. Bien évidemment cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu de progrès et de grands changements dans nos écoles. Cela signifie qu’il faut continuer à humaniser l’école. Croire en un futur est le propre de l’homme depuis toujours. Il y trouve un réconfort et la force de se battre au quotidien pour perpétuer ses conditions d’existences. Mais dans les faits, si l’on s’en tient à l’essentiel et à la réalité la plus concrète de la vie humaine, la notion du futur n’est qu’une abstraction du mental. Comment parler de l’avenir aux jeunes sans leur faire comprendre que c’est le moment présent qui est important, que l’avenir n’existe que virtuellement et qu’il ne dépend que du présent. Il y a le passé vers lequel nous nous tournons pour contempler ce que nous avons vécu et le présent que nous sommes en train de vivre. Voilà pourquoi, il faut vivre ici et maintenant, intensément son présent et consciemment. Malgré cela, pour que la peur du futur devienne l'espoir du futur, encore faut-il modifier le comportement actuel qui enferme le présent dans la prison des doutes et des peurs. Le discernement et l'acceptation d'une vie intérieure conduisent donc à ne plus rejeter les sentiments désagréables. Plutôt que de les masquer ou de les oublier, admettons qu'ils sont en nous, qu'ils font partie de nous et qu'il nous faut vivre avec eux.

L'éducation est un art, non pas une science.

Et si donc l’école ne se contentait pas de remplir des cerveaux mais aussi de proposer des cours d’éducation émotionnelle, de s’ouvrir à une plus grande sensibilité pour le bonheur de tous !

Apprendre aux enfants à écouter, à ressentir, à demander sans violence, à renforcer leur estime de soi, à respecter les autres sans pour autant se nier eux-mêmes.

Rares sont les éducations qui proposent aux élèves de Se réussir intérieurement et de donner la priorité à ce but.

Je pense qu’avec une éducation qui se proposerait d’équilibrer ces 2 intelligences (intellectuelle et émotionnelle), on éviterait de nombreux suicides d’adolescents qui apprendraient plutôt à gérer leurs peurs, leurs angoisses, leurs frustrations, leurs émotions ; et sauraient quelle attitude avoir face au ridicule, au découragement et à la haine. En effet, avec 11000 morts par an, le suicide est en France la 1ère cause de décès chez les 25/34 ans et la 2de chez les 15/24 ans. L’Union nationale pour la prévention du suicide demande donc des campagnes de prévention dans les collèges et lycées car pour les suicides, les facteurs sont multiples, complexes et presque toujours liés à des situations sociales qu’il est difficile d’ignorer : la rupture amoureuse, le manque de reconnaissance, le chômage, le divorce etc…La grandeur ne se mesurera plus selon la quantité de biens que l'on a accumulés, mais selon sa qualité.

L’homme évolue, alors l’éducation se doit d’évoluer aussi en acceptant dans ses écoles, collèges et lycées la psychologie et la spiritualité. Pour que l’éducation tienne debout, il faudrait prendre en compte la psychologie. Je pense cependant que la psychologie de l’estime de soi a oublié ses racines spirituelles. Elle s’est éloignée de toute forme de spiritualité, et pour moi, elle ne va pas au bout des choses. La foi chrétienne, quant à elle, peine à s’ouvrir aux richesses de l’inconscient. Si elle néglige les profondeurs de l’inconscient et les apports d’autres spiritualités, elle se rétrécit. Si elle se coupe de l’apport de la psychologie, elle devient stérile. Donc, entre les deux, il s’est creusé un fossé difficilement franchissable. Il importe donc à mon avis de réunir ces deux univers qui comme toute chose se complète pour une parfaite harmonisation.